Stephen Kosslyn, directeur du département de psychologie à l’université Harvard et spécialiste mondial de l’imagerie mentale, déclarait lors de la rencontre de l’Institut Mind and Life organisée au MIT de Boston : « Nous devons faire preuve d’humilité devant la masse de données empiriques fournies par les contemplatifs bouddhistes. »
Une équipe de l’université d’Harvard s’est rendue dans l’Himalaya afin d’observer les éventuelles capacités extraordinaires des moines Bouddhistes[1]. Ces recherches menées par le Professeur Benson ont montré des résultats des plus remarquables.
Dans un monastère du nord de l’Inde, des moines tibétains vêtus d’un vêtement très léger, étaient assis tranquillement dans une pièce presque glacée. En effet, la température était encore plus basse que celle d’un frigo, atteignant 4 degrés Celsius. Ensuite, malgré le froid, ils ont suivi une technique de yoga connue sous le nom de Tum Mo, et sont entrés dans un état profond de méditation.
Durant ce temps, d’autres moines ont trempé des draps dans de l’eau froide à 4 degrés Celsius et les ont placés sur les épaules des méditants. Pour des personnes non entraînées, de telles conditions extrêmes produiraient des frissons incontrôlés. De plus, rester dans cet état durant un long moment peut entraîner la mort en faisant drastiquement chuter la température du corps.
Chose incroyable, de la vapeur est vite apparue au-dessus des couvertures glacées. Elles ont pris moins d’une heure pour sécher complètement… Et cela, grâce à la chaleur générée par les moines durant cette méditation ! L’opération a été répétée plusieurs fois, et les moines ont ainsi dû sécher trois draps humides et glacés en plusieurs heures.
L’équipe du Professeur Benson, a également pu constater chez certains individus une augmentation de la température des extrémités du corps allant jusque 17 degrés ! Cette immense augmentation de chaleur – bien que pour le commun des mortels difficilement supportable – reste à être élucidée.
Les chercheurs ont également étudié et pris diverses mesures sur d’autres groupes de méditants en Inde au Sikkim. Ces moines ont démontré la capacité de diminuer le métabolisme de leur corps de plus de 60%. À titre de comparaison, le métabolisme ou notre consommation d’oxygène, peut chuter jusque 15% lorsque nous dormons profondément, et seulement de 7% durant une méditation « normale ». Cela signifie que la consommation d’oxygène de ces moines est plus que moitié moindre qu’une personne normale. Les chercheurs pensent que ce genre de pratique pourrait constituer une aide précieuse pour les voyages en espace où l’oxygène est une denrée rare.
Que pouvons-nous en conclure ? Certainement qu’il faille rester ouvert à l’influence de notre esprit sur notre corps, et de ses incroyables capacités encore non découvertes. Nous ne savons pas comment fonctionnent ces mécanismes. Certes, ils ne collent pas avec la vision de notre paradigme actuel qui voit l’univers comme une horloge mécanique parfaitement réglée. Or si « la simple pensée » peut influencer la matière de manière si directe, nous devrions commencer par nous ouvrir à un nouveau paradigme et reconsidérer les anciennes vérités. Il y a tant de choses que nous ignorons… Les moines bouddhistes et l’effet de leur méditation sur leur corps sont probablement la partie émergée de l’iceberg.