La colère : un allié qui vous veut du bien !

La colère… est un ingrédient nécessaire à l’amour de soi. En la condamnant, nous nous condamnons à accepter l’inacceptable. La colère, lorsqu’elle est correctement utilisée, permet de nous libérer d’une situation difficile. Mais c’est une arme à double tranchant, car son accumulation la rend toxique. Apprenez donc à aimer votre colère, à vous interroger sur sa véritable source, à l’écouter. Elle est en réalité l’une de vos meilleures alliées !

Bonjour à tous ! Voici un article très important. En tant que thérapeute, je suis tout le temps confronté à des patients qui souffrent d’une colère mal comprise. Ils considèrent cette émotion comme toxique, pourrie, évitable, pathologique, etc. En réalité cette émotion nous veut du bien, elle est un signal nous indiquant que quelque chose ne va pas. C’est un feu rouge puissant, s’allument à l’intérieur de nous afin de nous faire prendre conscience de quelque chose. Mais dans notre société, nous la bafouons, nous l’écrasons, nous l’emprisonnons car elle est perçue comme néfaste. Elle est tellement étouffée que certains ne la ressentent même plus. Peut-être est-ce vous cher lecteur… Mais sachez que le fait de ne plus la ressentir ne signifie pas qu’elle ne soit plus là… C’est plutôt que votre connexion à cette colère s’est défaite. Tel un câble que l’on aurait sectionné entre un récepteur et un émetteur. Pourtant l’émetteur reste actif mais n’a plus de cible pour livrer son message… C’est alors que je vois nombre de personnes qui souffrent de douleurs chroniques, d’acouphènes, d’exémas, de maux de tête, de faiblesse musculaire, de fatigue chronique, de dépendance, etc.

Vous croyez que j’exagère ? Il n’en est rien… et je ne vous ai donné ici qu’un bref aperçu de ce qu’elle peut entraîner comme dégât dans le corps. En effet, cette émotion n’ayant plus de place pour s’exprimer va trouver de la place là où il y en a. Et cette place se trouve dans vos cellules. Cela me fait penser à une fuite d’eau dans de la plomberie. L’eau qui s’échappe du tuyau petit à petit n’a plus d’autre endroit où aller. Elle crée une pression autour de la fuite, jusqu’à ce que quelque chose cède. Parfois ce sont des carrelages qui sautent, du plafonnage qui s’effrite ou un plafond qui s’écroule. L’humidité « ne reste pas à sa place, elle trouve sa place là où elle peut ». Il en va de même avec la colère. L’endroit le « plus affaibli » de votre corps cèdera en premier sous la pression de votre colère si celle-ci s’accumule.

Mais, cette émotion étant tellement violente, comment pouvons-nous vivre avec ? comment pouvons-nous accepter une telle abjection ?

Il faut savoir que la colère ne se transforme en violence que si elle s’accumule. Au début, au tout début, peut-être même lorsque vous étiez encore un nourrisson, elle vous pousse simplement à bouger, à agir, à changer, à vous exprimer. C’est seulement par la suite, au fur et à mesure que cette énergie se compresse qu’elle devient source de violence. Tout comme un ballon que l’on remplirait trop d’air, à la moindre secousse il éclatera et risquera de faire des dégâts.

Vous l’aurez compris, la colère n’est pas problématique, c’est d’ailleurs un magnifique allié. Ce qui devient toxique est son accumulation. Et c’est justement ce qui est une réelle source de problème.

En effet, la colère est une sorte de pression, au début celle-ci est bénéfique et si celle-ci n’est pas utilisée, elle devient dangereuse. Mais elle s’accumule évènement après évènement. C’est-à-dire qu’une dispute avec votre frère lorsque vous étiez très jeune peut toujours se trouver sous pression. Un dialogue qui s’est mal passé avec votre professeur contribue toujours peut-être à l’heure actuelle à remplir votre ballon de colère. Tous ces évènements mineurs et majeurs créent de plus en plus de pression dans notre ballon de colère et le rendent dangereux.

Pourquoi ? Car simplement nous n’avons pas reçu l’autorisation de nous exprimer. Nos émotions sont jugées et catégorisées par nos ainés lorsque nous sommes encore tout petits. La colère est vite associée à la haine, et nous tentons de la bannir. Pour autant elle n’est pas bannie du tout, elle est stockée comme des déchets nucléaires ne sachant pas quoi en faire. Et comme ces déchets, elle irradie alors des radiations dans notre corps, dans nos cellules et nous nous retrouvons malade physiquement.

Sa libération par certaines simples techniques comme le fait d’écrire une lettre de colère à quelqu’un qui nous a heurtés peut déjà aider grandement. Si le ballon se dégonfle suffisamment, elle redeviendra utilisable et nous pourrons nous en servir… Cette nouvelle énergie disponible permettra de déployer nos ailes avec délicatesse et dignité sur le sentier de la vie. Nous serons alors aptes à faire face aux divers défis de manière saine et équipée. D’une colère explosive, nous gagnerons une juste force nous aidant au quotidien… Et nous nous libérerons des symptômes physiques ! C’est une réelle voie vers la guérison.

L’une de mes techniques préférées pour avoir accès à cette force est via l’hypnose. En effet, en défaisant petit à petit nos différents nœuds intérieurs, la colère deviendra de moins en moins intense. La surpression diminuera jusqu’à atteindre un état de pression optimale pour notre bon fonctionnement. C’est une magnifique voie vers la liberté et l’amour de soi !

Prenez soin de vous… et de votre colère !

Jonathan Avalosse

Jonathan Avalosse

Passionné par les états modifiés de conscience, ils ont bouleversé ma vie. Je suis écrivain, praticien en thérapie brève, en hypnose et en méditation.

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