Voici le troisième épisode de mon podcast « une nuit pour perdre la vue »
Résumé : « De retour à l’hôpital, les tests révèlent que je ne perçois plus correctement les couleurs. Je ne crois plus au diagnostic des médecins. Je ressens une peur intense : personne ne semble comprendre ce qu’il m’arrive. Puis, en quelques heures seulement, je plonge dans l’obscurité et perds définitivement la vision telle que je l’avais connue. »
Devant le constat inévitable que la vision de mon œil gauche continuait à diminuer lentement, j’ai pris un énième rendez-vous à l’hôpital. J’espérais tellement trouver une solution. Mais je n’aurais jamais dû y aller. Cette décision me couta la vue.
Un test révélateur : la vision des couleurs s’efface
Je me rends dans un hôpital universitaire à Bruxelles, où l’on me fait passer un test différent des précédents : un test de perception des couleurs. Et c’est un choc. Les teintes s’estompent, je n’arrive plus à lire des chiffres de couleurs sur un fond de couleur similaire. Les couleurs ne ressortent plus. Moi qui avais une excellente vision depuis toujours…
Une bataille entre deux médecins : l’antibiotique que je refuse
L’hospitalisation est décidée, et, avec elle, un débat entre médecins. L’un pense que tout cela est dû à une inflammation et veut me prescrire un traitement anti-inflammatoire. L’autre reste campé sur l’idée d’une infection liée à la maladie de Lyme et veut poursuivre les antibiotiques.
Mais je ne veux plus de cet antibiotique. Il m’avait déjà coûté la vue de mon œil droit, je ne voulais plus prendre ce poison. D’autant plus que je n’étais plus du tout convaincu d’avoir la maladie de Lyme.
Et pourtant, l’infectiologue insiste. Elle me dit que rien dans la littérature n’indique une corrélation entre une perte de vision et cet antibiotique. Finalement ils décident de me donner les deux traitements, et moi, je n’ai pas la force de résister. Je sens qu’ils veulent mon bien, alors je me laisse faire. Deux perfusions coulent alors lentement dans mes veines.